La chanteuse-guitariste canadienne impressionne avec une offre de plus en plus variée. Seulement cinq mois après la sortie d’un album en public chez Stony Plain, « Live in Austin, Vol. 1 » (mon article du 27 octobre 2023), elle sera de retour le 29 mars 2024 avec un disque cette fois acoustique (une première pour elle), « One Guitar Woman », toujours chez Stony Plain. Le sous-titre, « A Tribute to the Female Pioneers of Guitar », laisse peu de place au doute, il s’agit d’un hommage à d’illustres devancières. Mais Sue ne fait (presque) jamais rien comme les autres, il suffit de se laisser emporter par son phrasé si personnel et ébouriffant à la 6-cordes pour s’en convaincre.
Parmi sa sélection de douze chansons, plusieurs sont connues de l’amateur de blues : Oh babe it ain’t no lie et Freight train par Elizabeth Cotten, In my girlish days et Nothing in rambling par Memphis Minnie, Motherless child blues et Last kind words blues par Geeshie Wiley (six chansons en tout et pour tout en 1930 !), My journey to the sky par Sister Rosetta Tharpe. D’inspiration plus country, Lonesome homesick blues et Maybelle’s guitar démontrent combien la Carter Family a inspiré Sue. Mais elle n’en reste pas là et impressionne avec un répertoire qui atteste d’une grande connaissance de la musique, laquelle nourrit son originalité avec trois chansons inattendues dans notre cadre : Mal hombre de la mexicaine-américaine Lydia Mendoza (1916-2007), La magualena de l’hispano-américaine Charo (Maria del Rosario Pilar Martinez Molina Baeza, prob née en 1951) et Romance in A minor (Romance en la mineur) de la guitariste classique française Ida Presti (1924-1967). À l’heure qu’il est, je peux vous proposer deux extraits, Oh babe it ain’t no lie et Maybelle’s guitar.
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