
Musiciens vers 1950. © : Jerome Joseph / Chicago Historical Society.
Je ne manquerai évidemment pas de revenir de façon détaillée dans un article spécifique sur Maxwell Street à Chicago (en attendant, vous pouvez lire l’article très documenté de Jean-Pierre Urbain dans le numéro 77 d’ABS Magazine. Mais aujourd’hui, en avant-goût, je vous propose dans le cadre de ma rubrique « Porfolio » une sélection de vingt-cinq images sur ce lieu mythique de la Windy City. Rappelons simplement que Maxwell Street se situe dans le West Side de la ville, et les premières mentions écrites du lieu datent du milieu du XIXe siècle. Après avoir d’abord investi le South Side, les Afro-Américains venus des États du Sud Profond s’y installent de plus en plus dans les années 1930 et 1940. Parmi eux figurent bien sûr de nombreux musiciens, qui créent d’abord le blues moderne caractérisé par l’amplification électrique des instruments mais encore teinté des influences rurales du Delta, puis le West Side Sound résolument plus urbain.

Années 1980. © : Sam Manno.
Chicago est alors l’incontestable capitale mondiale du blues, et très vite, les clubs poussent comme des champignons dans le quartier de Maxwell Street, en particulier dans une rue proche au nord, Halsted Street. Mais les bluesmen trouvent un autre terrain d’expression grâce à l’immense marché ouvert qui fait également sa réputation. Jusqu’au début des années 1990, les meilleurs artistes de blues comme les plus obscurs se produiront ici, simplement dans la rue, et tout le monde s’y retrouve : les bluesmen qui profitent de l’affluence du marché et des installations pour brancher leurs amplis, tout comme les commerçants qui les laissent d’autant plus volontiers opérer qu’ils attirent du monde sur leurs stands ! On vend de tout sur Maxwell Street, de la nourriture, des vêtements, des produits et accessoires divers et variés, des articles de contrebande, dans une ambiance qui relève plus du marché aux puces ou de la brocante. Le marché de Maxwell Street sera hélas fermé en 1994 pour permettre l’expansion de l’université de l’Illinois à Chicago, mais c’est une autre histoire, et venons maintenant à notre sélection d’images.

Margaret Meade immortalise Maxwell Street en 1956. © : Historic Chicago.

Charles W. Thompson aka Maxwell Street Jimmy Davis, 1971. © : Cary Baker/ The Real Blues Forum.

Artistes itinérants de gospel. © : Gene Schwartz / Maxwell Street Foundation.

Blind Arvella Gray, 1971. © : Cary Baker.

Big John Wrencher (hca), Carey Bell (b) et John Lee Granderson (g), croisement de 14th Street et Newberry, Maxwell Street Market, 1965. © : Clas Ahlstrand / Stefan Wirz.

Frank « Little Sonny » Scott Jr, 1999. © : Marko Mihailovich / ABS Magazine.

Robert « Bilbo » Walker, 1976. © : Jacques Morgantini.

10 Disquaire sur Halsted, juste au nord de Maxwell Street. © : Lee Landry / Maxwell Street Foundation.

Johnny Watson aka Daddy Stovepipe, 1960. © : Paul Oliver.

Big Walter Horton. © : Paul Barry.

© : Hasse Andréasson.

Chanteuse-guitariste de gospel. © : Cornel Somogy / Maxwell Street Foundation.

Terrain vague vers Maxwell Street, juillet 1978. © : Chuck Fishman / Getty Images.

Charles W. Thompson aka Maxwell Street Jimmy Davis. © : Hasse Andréasson.

Vendeur de chaussures, 1993. © : Tom Smith / Blind Dog Radio.

Little Walter (qui ne jouait pas que de l’harmonica !), 1964. © : Ray Flerlage.

Gospel sur Newberry ou Peoria près de 14th Street, Maxwell Street Market, vers 1971. © : James Newberry / Chicago History Museum / Getty Images.

Vendeur de pastèques. © : Gene Schwartz / Maxwell Street Foundation.

Coot Vinson, Big Walter Horton et Left Hand Arthur King. © : Edward Yescalis.

Big John Wrencher & his Maxwell Street Blues Boys soit Little Buddy Thomas (g), Rich Molina (b) et « Playboy » Vinson (dm), années 1970. © : Carey Baker / The Real Blues Forum.

Blind Arvella Gray. © : Hasse Andréasson.

7 août 1994. © : spandaugoulet

Jim Brewer et Albert Hollins, 1981. © : Tom Smith / Blind Dog Radio.
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