Au programme de mon émission sur YouTube, Keb’ Mo’ (rubrique « Un blues, un jour »), et Raoul Ficel (rubrique « Nouveauté de la semaine»).
Alors oui, cela ne vous a sans doute pas échappé, nous sommes le 8 mai, et Robert Johnson est né un 8 mai, en 1911, il y a tout juste 108 ans. Mais non, je ne passerai pas de titre de Johnson aujourd’hui. D’abord parce que je l’ai déjà programmé à deux reprises, dans une émission et un article du 23 novembre 2018, puis dans une autre et dans un autre le 5 décembre 2018. En outre, je suis en train de lire le dernier livre qui lui a été consacré, Up Jumped the Devil – The Real Life of Robert Johnson, par Bruce Conforth et Gayle Dean Wardlow, et j’aurai donc bientôt l’occasion de reparler plus longuement de ce bluesman légendaire. Ceci dit, si je ne mets pas de chanson par Robert Johnson lui-même au programme aujourd’hui, je vous propose une reprise et une création par d’autres artistes, car vous vous doutez bien que cela ne manque pas !
Pour commencer, nous allons écouter Keb’ Mo’, assurément un des artistes les mieux placés pour illustrer ce que faisait Johnson. Né en 1951, chanteur, multi-instrumentiste et compositeur, mais également acteur de séries et de films, il a enregistré assez tardivement son premier véritable disque de blues, c’était en effet en 1994, mais il avait déjà une solide expérience de musicien derrière lui depuis les années 1970. Pour revenir à Robert Johnson, Keb’ Mo’ a joué son rôle en 1998 dans un documentaire de Peter Meyer intitulé Can’t You Hear the Wind Howl?. Et 5 ans plus tard, en 2003, il a sorti l’album « Martin Scorsese Presents the Blues: Keb’ Mo’ » (OKeh, Epic, Legacy), une compilation de ses disques précédents à l’occasion de la série de sept films sur le blues supervisée par Scorsese. Il y reprend deux morceaux de Robert Johnson, Love in Vain et Come on my Kitchen. C’est cette deuxième chanson que je vous propose d’écouter dans mon émission.
Pour la deuxième partie d’émission, nous restons avec Robert Johnson. Mais, et vous avez l’habitude, nous sommes mercredi, jour de la rubrique « Blues in France ». Or, il se trouve que Johnson a également inspiré un grand nombre d’artistes français, qui reprennent ses morceaux ou bien écrivent des compositions en son hommage. Je pense ainsi à Daniel Blanc et sa chanson Le carrefour du diable, mais je la réserve à ma playlist spécifique consacrée à Jazz & Blues Productions, j’y reviendrai. Je m’arrête donc aujourd’hui sur Raoul Ficel, qui a sorti en 2010 un album complet consacré à Johnson, intitulé « Qui a tué Robert Johnson ? ». En plus de cela, ce disque comprend dix compositions originales, dont trois coécrites et deux écrites avec un autre bluesman français bien connu, Lenny Lafargue, qui participe aussi au CD à la guitare. Enfin, les protagonistes ont choisi des textes uniquement en français.
Vous avouerez que cela fait pas mal de bonnes raisons pour redonner un petit coup de projecteur sur cet album au moment d’évoquer Robert Johnson. Pour mémoire, on rappellera que Raoul Ficel, qui chante, joue de l’harmonica, de la guitare et donc compose, peut se produire en formule plutôt traditionnelle, par exemple en trio ou en duo acoustique avec sa fille, mais aussi au sein d’une formation plus étoffée et électrique. Ficel, qui est aussi un homme de théâtre (musical), compte aujourd’hui cinq albums, mais j’aurai sans doute d’autres occasions de m’arrêter sur cet artiste très intéressant. En attendant, je vous invite à l’écouter dans mon émission avec un extrait de son album de 2010, « Qui a tué Robert Johnson ? », qui n’est autre que la chanson-titre…
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