Au programme de mon émission sur YouTube, Charles Brown (rubrique « Un blues, un jour ») et Ben Harper & Charlie Musselwhite (rubrique « Sur scène »).
Nous allons remonter 70 ans en arrière, au 17 juin 1949, date à laquelle la revue The Billboard a changé le nom de ses fameux charts. Durant les années 1940, ils changèrent plusieurs fois de nom, et on les appela « Harlem Hit Parade », « Race Records Juke Box » ou encore « Race Records Best Sellers », des désignations néanmoins réductrices et même péjoratives… Dans son numéro du 17 juin 1949, The Billboard propose donc de les appeler charts Rhythm and Blues ou R&B, un changement qui deviendra effectif 8 jours plus tard, le 25 juin 1949. Une formule que l’on doit au célèbre journaliste et producteur Jerry Wexler, qui jouera ensuite un rôle essentiel pour les labels Atlantic et Stax, sera à l’origine des studios Muscle Shoals, ou bien travaillera avec des artistes comme Ray Charles, les Drifters, Aretha Franklin, Wilson Pickett, Led Zeppelin et Bob Dylan…
Pour revenir aux premiers charts du nom de R&B pour l’année 1949, on relève aux premières places les noms d’artistes très connus comme Jimmy Witherspoon, Amos Milburn, Wynonie Harris, Dinah Washington ou encore Louis Jordan. Mais c’est le chanteur et pianiste Charles Brown qui remporte en quelque sorte la palme avec sa chanson Trouble Blues, qui atteignit avec son trio la première place des charts le 4 juin 1949, soit trois semaines avant le changement de nom, mais il resta à cette première place bien après, durant quinze semaines au total. Personne ne fit mieux cette année-là, et le Trouble Blues de Charles Brown fut donc le morceau R&B le plus populaire de l’année 1949. Sans surprise, je vous propose bien entendu de l’écouter dans mon émission du jour…
Pour « Top of blues », je vous propose une troisième émission sur les résultats des Blues Music Awards, dont les gagnants ont été dévoilés le 9 mai dernier. Il y a 25 catégories, je vous renvoie donc une nouvelle fois aux détails sur le site de la Blues Foundation, avec bien entendu la liste complète des catégories et des vainqueurs. Vous le savez maintenant, les grands gagnants sont la Welch Ledbetter Connection comme meilleur groupe, Buddy Guy pour le meilleur album traditionnel, le trio composé de Joe Louis Walker, Bruce Katz et Giles Robson pour le meilleur album acoustique, enfin Shemekia Copeland qui a obtenu deux Awards, album de l’année et meilleur album de blues contemporain. J’ai d’ailleurs passé ces derniers artistes dans mes deux émissions précédentes. Sans oublier que certains de ces artistes obtiennent plusieurs récompenses.
J’ai choisi d’évoquer aujourd’hui la catégorie de la chanson de l’année, et cette dernière est tirée du dernier album du duo composé de Ben Harper et Charlie Musselwhite, « No Mercy in this Land ». Et la chanson porte le même titre que cet album sorti par le label ANTI-. Vous le savez très certainement, il s’agit du deuxième album sorti par ce duo après « Get Up! » en 2013. Même si ce disque était déjà excellent, je trouve que Musselwhite y prend encore plus d’importance, presque une autre dimension, son chant et son harmonica s’insinuent partout et génèrent cette émotion propre aux meilleurs. C’est un très grand disque, et la chanson-titre que j’ai donc choisie pour mon émission résume bien l’état d’esprit qui règne sur cet enregistrement.
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