© : Fat Possum.

Je vous propose ce soir Carl « Buffalo » Nichols, une découverte. Ce chanteur et guitariste né il y a trente ans à Houston, Texas, a toutefois grandi à Milwaukee, dans le Wisconsin, où il fait un peu moins chaud… Nichols s’initie au chant et à la guitare, joue d’abord autant dans les bars que les églises, du blues du gospel, mais les scènes rock et hip-hop ne lui sont pas totalement étrangères. Toutefois, pour mieux échafauder sa musique mais aussi percevoir comment elle est ressentie au-delà des frontières de son pays, il prend une décision radicale : il part en voyage en Afrique de l’Ouest, où il renoue sans doute avec ses origines, mais aussi en Europe, notamment de l’Est. Quand il revient aux États-Unis, il estime désormais que son style est au point, et il nous propose son tout premier album chez Fat Possum, simplement intitulé « Buffalo Nichols ». Dans un registre acoustique et folk blues, c’est une belle réussite, bien servie par une voix évocatrice et voilée, une guitare (souvent slide) bien maîtrisée et des textes qui traduisent quand même un certain désenchantement. Cet artiste fera l’objet d’un portrait dans le prochain numéro de Soul Bag (à paraître vers mi-décembre), où son album sera également chroniqué. En attendant, je vous propose de découvrir un extrait, Lost & lonesome.