© : Michael R. Bach.

Chanteur, guitariste, compositeur et producteur, Mick Kolassa n’est pas très connu mais il mériterait sans doute de l’être davantage. En outre engagé politiquement, il se positionne en féroce anti-Trump sur son profil Facebook et s’oppose aux conservateurs en usant d’un humour à dérider la momie de Ramsès II. Exemple : « Quand Bill Clinton mentit en disant qu’il n’avait pas trompé sa femme, les Républicains lancèrent une procédure de destitution contre lui. Quand Trump mentit au sujet de sa femme et paya 130 000 dollars une star du porno pour qu’elle se taise, les Républicains voulurent le canoniser. » Ce qui lui valut le commentaire suivant : « Ce serait bien s’ils utilisaient un vrai canon. » Ou encore : « De temps à autre, j’aime m’arrêter à un McDonald’s. Juste pour me souvenir pourquoi je n’aime pas m’arrêter chez McDonald’s. » Kolassa s’est récemment impliqué en organisant des concerts en faveur des Ukrainiens ou pour la restauration du Riverside Hotel à Clarksdale, Mississippi.

© : Mick Kolassa / Facebook.

Artistiquement parlant, Mick Kolassa aborde le blues sous différents angles, en solo acoustique, en duo ou en formation plus étoffée électrique dans des styles qui vont du Delta Blues au Chicago Blues en passant le blues texano-californien et même le blues rock. Sa voix puissante un peu nasale et son jeu de guitare peu démonstratif favorisent sa versatilité, mais ces textes vifs et pleins d’esprit le singularisent davantage. Né le 20 février 1952 dans le Michigan, il a vécu près de trente ans dans le Mississippi, ce qui lui valut le surnom de Michissippi Mick, avant de s’installer à Memphis. Il réalise son premier album en 2014 à plus de soixante ans, mais il s’est rattrapé depuis car il en est désormais à treize ! En 2018, il crée son propre label Endless Blues, sur lequel, outre ses propres disques, il enregistre des artistes comme Eric Hughes, Sister Lucille et Kern Pratt, dans un registre plutôt blues rock.

© : BluZen / 2016 Louis Blackwell / Tallahassee Arts Guide.

Nous en parlons aujourd’hui car il vient d’annoncer la sortie prochaine d’une nouvelle série intitulée « Essentials », qui porte sur des compilations uniquement disponibles en version numérique, avec ses propres enregistrements et ceux d’artistes de son catalogue. Le premier album de la collection, « Slow Blues Essentials », à paraître le 31 mars 2023, comprend notamment cette chanson de Mick Kolassa, forcément un blues lent en l’occurrence très épuré, Baby’s got another lover (2014). Mais la sélection qui suit devrait vous donner une plus large idée du répertoire de cet artiste.
Wasted youth en 2021.
Throwing away these blues en 2021.
Text me baby en 2022.
My woman she’s so mean en 2022.

 

© : American Blues Scene.