Son nom ne l’indique pas nécessairement mais Robert Guinan est américain. Né le 14 mars 1934 à Watertown dans l’État de New York, il s’intéresse rapidement au dessin et à la peinture et expose dès l’âge de quinze ans. Il exerce comme opérateur radio dans l’armée de l’air, ce qui le mène en Afrique et en Turquie, où il ne cesse jamais d’exercer son art. Durant son service, il découvre aussi le jazz et le blues, et s’installe d’ailleurs à Chicago une fois rendu à la vie civile, en 1959. Dans la Windy City, le peintre ne tarde pas à fréquenter les clubs et le quartier de Maxwell Street, où il mesure les conditions de vie précaires des artistes afro-américains.
Mais plus que dans son pays, Guinan est populaire en Europe et surtout en France, où il entame en 1973 une collaboration étroite avec le galeriste parisien Albert Loeb (né en 1932), ce qui lui permet d’exposer en Belgique, en Italie et bien sûr en France. Robert Guinan nous a quittés le 3 avril 2016 à quatre-vingt-deux ans. Les amateurs de son art (inspiré par Henri de Toulouse Lautrec et Edward Hopper) seront sans doute ravis d’apprendre que le musée des Beaux-Arts de Lyon lui consacre jusqu’au 27 août 2023 l’exposition Robert Guinan – Chicago – En marge du rêve américain, à propos de laquelle vous trouverez des informations à cette adresse, avec également la possibilité de télécharger gratuitement en ligne le dossier de presse très documenté.
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