En quelque quarante ans de carrière (premier album en 1982), le chanteur-guitariste originaire d’Atlanta, Géorgie, nous a plutôt habitué à un répertoire qui privilégie le blues rock. Depuis 1988, il a enregistré la moitié de ses disques pour Alligator (onze sur une bonne vingtaine au total), et tout naturellement, le prochain, « Naked Truth », sortira le 9 février 2024 sur le label de Bruce Iglauer. Il se distingue donc par son registre, qui sera pour la première fois entièrement acoustique (et sans accompagnateurs), et comprend douze chansons dont neuf compositions personnelles. Après une première écoute, force est de constater, certes sans rien révolutionner, que la formule fonctionne bien. Que ce soit au chant, avec sa voix bourrue qui surprend avec un falsetto à la Skip James sur Windowpane, ou à la guitare avec de très belles choses à la slide (Devil in the room, Death letter blues, Tallahassee blues), Ellis convainc sur différents tempos avec un peu de shuffle (Don’t go no further), des blues lents estampillés « Delta » (Hoochie mama, Horseshoes and hand grenades), l’ensemble étant complété par des instrumentaux. Pour l’instant, je ne peux que vous proposer en écoute la chanson mise en ligne par Alligator, soit Devil in the room, mais ça tombe bien, elle donne une excellente idée du contenu ! Photos : © Alligator Records.