George « Mojo » Buford, « Baby Doo » Caston et Jo Jo Williams. © : Jim O’Neal / Living Blues.

On sait bien peu de choses sur la biographie de Jo Jo Williams, qui, après avoir fréquenté Son House et Willie Brown, a tourné avec Little Walter tout en enregistrant avec quelques « pointures » du Chicago Blues. Il voit le jour sous le nom de Joseph Eginger Williams, le 7 octobre 1923 à Coahoma, Mississippi. On le retrouve plus tard à Memphis, Tennessee, où il joue inévitablement sur Beale Street dans les années 1940, faisant preuve d’aptitudes au chant, à la guitare et à la basse. Fort de ce bagage, il arrive à Chicago vers 1953 et forme un groupe, les Blues Rockers. Mais c’est à Nashville, en 1955, que son nom apparaît pour la première fois sur disque chez Excello, au sein du groupe du pianiste, guitariste et chanteur Lazy Bill Lucas.

Jo Jo Williams. Gérard Herzhaft / Blue Eye.

Quatre ans plus tard, cette fois sous le nom de Jo Jo Williams and his Band, toujours accompagné de Lucas mais aussi de l’harmoniciste George « Mojo » Buford et peut-être de Dave Myers, il grave six nouvelles faces pour Atomic-H, puis deux autres sur lesquelles apparaissent Little Smokey Smothers. Loin de rencontrer le succès, il s’installe à Minneapolis, Minnesota, se retirant plus ou moins du milieu musical tout en participant ponctuellement à des séances avec ses amis Lazy Bill Lucas et George « Mojo » Buford. Oublié de tous, il s’éteint le 16 juin 2010 à l’âge de quatre-vingt-six ans. Des chansons comme Rock ‘n’ roll boogie, All pretty wimmens et Afro shake dance démontrent pourtant l’éclectisme et le talent de cet artiste qui aurait mérité une carrière plus étoffée.

 

© : Discogs.

 

Lazy Bill Lucas, Johnny Swanns, « Miss Hi-Fi » et Jo Jo Williams, vers 1955. © : Stefan Wirz.