John Lee Hooker. © : Universal Music Group.

L’an dernier, dans un article du 21 juin 2022, nous avions marqué la fête de la musique en vous proposant 21 chansons de John Lee Hooker, qui nous a quittés le 21 juin 2001. Nous pourrions certes rependre la même formule avec 21 autres chansons de ce bluesman très prolifique, mais nous préférons changer d’option. Nous vous proposons donc aujourd’hui une sélection de chansons interprétées par des artistes dans différents styles (blues mais aussi soul, R&B, gospel et jazz) nées ou décédées un 21 juin.

O.C. Smith. © : Discogs.

I’m gonna leave you en 2020 par Nora Jean Bruso. Honneur aux dames avec cette chanteuse née le 21 juin 1956 à Greenwood, Mississippi, qui poursuit sa carrière à Chicago où elle vit depuis 1976. Également connue sous le nom de Nora Jean Wallace, son nom de naissance, elle est surtout connue pour la qualité de sa plume, on lui prête en effet l’écriture de quelque 700 chansons !
Little green apples en 1968 par O.C. Smith. Né le 21 juin 1932 à Mansfield, Louisiane, il débute comme chanteur de jazz dans les années 1950 et devient le vocaliste de Count Basie au début des années 1960. Son heure de gloire survient en 1968, quand il reprend The son of Hickory Holler’s tramp (futur classique de la… country !), et surtout Little green apples, qui atteindra la 2eplace du Hot 100 de Billboard et vaudra l’année suivante un Grammy Award à l’auteur des paroles, Bobby Russell. O.C. Smith est mort le 23 décembre 2001.
No faith, no love en 1965 par Mitty Collier. Originaire de Birmingham, Alabama, où elle voit le jour le 21 juin 1941, cette chanteuse s’est « spécialisée » dans les années 1960 en réadaptant dans une veine soul/R&B des standards du gospel, dont la chanson retenue ici. Entre 1961 et 1968, elle enregistre quinze singles et un album pour Chess, travaille avec William Bell avant de connaître des problèmes de cordes vocales. Elle retrouvera toutefois sa voix, signera quelques albums de gospel et deviendra pasteure en 1989.

© : Discogs.

They all say I’m the biggest fool en 1946 par Buddy Johnson avec Arthur Prysock au chant. Né le 1er janvier 1924 à Spartanburg, Caroline du Sud, Prysock enregistre avec le pianiste de jazz et de jump blues Buddy Johnson, puis il entame une carrière en solo en 1952. De 1960 à la fin des années 1980, Prysock réalise plus de trente albums puis se retire aux Bermudes où il s’éteint le 21 juin 1997.
Anything but without you en 1996 par Johnny « Yard Dog » Jones. Né le 24 juin 1941 à Crawfordsville, Arkansas, il a surtout fait carrière à Détroit puis Chicago, d’abord comme guitariste dans des groupes de gospel, puis comme chanteur et harmoniciste de blues. En 1996, il réalise pour Earwig l’excellent album « Ain’t Gonna Worry », désigné meilleur disque de blues de l’année par Living Blues, puis obtient en 1998 le W.C. Handy Award du Best New Blues Artist. Pourtant, il n’enregistrera plus jusqu’à sa mort le 15 septembre 2015. Lire notre portrait dans notre article du 21 juin 2019.
Sweetmeats en 1960 par Vernon « Spot » Barnett. Né le 21 juin 1936 à San Marcos, Texas, ce saxophoniste a toutefois passé l’essentiel de son existence à San Antonio. Certes rattaché au jazz, il fut toutefois très influencé par le blues et le R&B, accompagna de nombreux artistes du chitlin’ circuit et d’autres de la stature de Bobby « Blue » Bland, Ike & Tina Turner et Doug Sahm. Barnett nous a quittés le 6 octobre 2019.

Wayne Jackson, 1965. © : Gilles Pétard.

Last night en 1961 par The Mar-Keys avec Wayne Jackson à la trompette. Né le 24 novembre 1941 à West Memphis, Arkansas, ce trompettiste fit partie des Mar-Keys, le première groupe maison du label Stax, dès 1958. Il sera ensuite membre de la fameuse section des Memphis Horns, qui accompagnèrent au fil des décennies des figures de la soul, du R&B, du blues, du gospel, du rock…Jackson a quitté ce monde le 21 juin 2016.
Come here en 1957 par les Four Shades of Rhythm de Mad Man Jones avec Booker Collins. Ce contrebassiste, tromboniste et joueur de tuba né le 21 juin 1914 à Roswell, Nouveau-Mexique, évolua surtout dans le jazz. Mais en collaborant avec Floyd Smith (probable auteur du premier solo de guitare électrique de l’histoire du blues en 1939) de 1946 à 1950, puis les Four Shades of Rhythm, il a sa place ici. Étrangement, on ne connaît pas sa date de décès…
Mean old Frisco en 1976 par Frank Hovington. Également connu sous le nom de Guitar Frank, il naît le 9 janvier 1919 à Reading, Pennsylvanie. Chanteur, guitariste, banjoïste, cet excellent adepte du blues de la Côte Est (également très à l’aise à la slide) nous laisse notamment un remarquable album, « Lonesome Road Blues » (Flyright, 1976). Hovington nous a quittés le 21 juin 1982.

Lula Reed. © : The Ray Charles Video Museum.

Lay this burden low en 1967 par Mary Love. Née le 27 juillet 1943 à Sacramento, Californie, cette chanteuse découverte par le manager de Sam Cooke grava dans les années 1960 quelques singles dans un registre soul, pour Modern et d’autres labels moins importants. Dans les années 1980, elle épousa le pasteur Brad Comer, et enregistra cette fois des disques de gospel, seule ou avec son mari. Mary Love est décédée le 21 juin 2019.
It’s easy, child en 1962 par Lula (Lulu) Reed avec Freddy King. Lula Reed, née le 21 mars 1926 à Mingo Junction, Ohio, se forme au gospel et débute dans le R&B dès 1951 avec son futur mari Sonny Thompson. Elle ne dédaigne pas le blues, signe pour le label Federal et enregistre des singles avec Freddy King, et même un album en 1962 sous le nom de Lulu Reed avec également Thompson, « Boy, Girl, Boy ». Après quelques disques pour le label Tangerine de Ray Charles, elle quitte le monde musical en 1967 mais s’éteint bien plus tard, le 21 juin 2008.
In the mood en 1994 par John Lee Hooker avec Bonnie Raitt. Il est quand même difficile en ce 21 juin d’échapper à John Lee, qui clôture donc notre sélection…