© : Living Blues.

Je poursuis mon petit passage en revue des magazines anglo-saxons. Après Blues & Rhythm avant-hier, je vous propose de nous arrêter sur le sommaire du numéro 289 de Living Blues. Les Américains ont décidé de mettre en avant William Bell : à bientôt quatre-vingt-cinq ans, le chanteur fait partie des derniers survivants de l’âge d’or de la soul et poursuit son incroyable carrière débutée en 1957 (il a encore signé un album consistant l’an dernier chez Wilbe, « One Day Closer to Home »). Justin O’Brien nous permet de faire mieux connaissance avec Snapper Mitchum, chanteur-bassiste de Chicago qui fit partie des groupes de Johnny Dollar et Son Seals (tout en accompagnant d’autres bluesmen notoires de la ville dont Buddy Guy, Junior Wells, Koko Taylor et Muddy Waters), et Mike Stephenson brosse le portrait de Downtown Charles (Charlie) Brown : lui aussi œuvre à Chicago, où il chante, joue du piano et de la guitare, se produit dans les principaux clubs, et il est même à l’origine d’une sorte de festival itinérant qui tourne dans sa région, le Downtown Charlie Brown Blues Fest… Cedric Burnside figure également au sommaire, mais il s’agit d’un bluesman que nous connaissons bien ! Je n’oublie évidemment pas pour conclure de citer la rubrique « Let It Roll! » de Jas Obrecht, cette fois dédiée à une session de Lead Belly enregistrée en juillet 1934 par les Lomax pour la Bibliothèque du Congrès, alors que l’artiste était emprisonné au pénitencier d’Angola en Louisiane.

Snapper Mitchum, Bobby King et Junior Wells, Queen Bee’s, Chicago, vers 1975. © : André Hobus / Soul Bag.

 

Downtown Charlie Brown. © : American Blues Scene.

 

Lead Belly. © : Hulton Archive/Getty Images.