© : Mississippi John Hurt Foundation.

La dernière fois que j’ai évoqué ici Mississippi John Hurt, c’était dans un article du 15 mars 2024 pour annoncer une bien triste nouvelle, la destruction dans un incendie du musée dédié au bluesman à Avalon, Mississippi. À ce propos, la Mississippi John Hurt Foundation dont s’occupe Mary Frances Hurt, la petite-fille de l’artiste, a lancé une cagnotte en ligne pour construire un nouveau musée (le projet s’appelle « Mississippi John Hurt’s Legacy Will Rise! »), et si vous souhaitez participer, c’est à cette adresse. Pour l’heure, on doit le don le plus important, soit 10 000 dollars, à Steven van Zandt (oui, le pilier de l’E Street Band de Bruce Springsteen), mais d’autres donateurs ont offert de belles sommes dont Derek Trucks, Jontavious Willis, ainsi que notre ami le peintre lyonnais Jean-Claude Legros qui nous régale régulièrement de ses toiles consacrées à des blues(wo)men…

© : Mississippi John Hurt Foundation.

Quelques mois plus tôt, cette fois dans un article du 30 août 2023, il était question d’un documentaire sur le bluesman, Hurt – A Mississippi Inspiration, qui se faisait toutefois attendre… Mais je suis resté à l’affût, et plusieurs événements survenus des dernières semaines me suffisent pour diffuser l’excellente nouvelle : le film sur Mississippi John Hurt est enfin terminé ! Réalisé par Jamison Stalsworth, il a changé de titre en route et s’appelle désormais A Man Called Hurt – The Life & Music of Mississippi John Hurt (bande-annonce). Comme prévu, outre Mary Frances Hurt, il comprendra des interventions de Rory Block, Andy Cohen, Guy Davis, Dom Flemons, Alan Lighty, John Sebastian, Happy Traum, Valerie et Benedict Turner. En avril dernier, le film a été envoyé à des festivals de cinéma, avant d’être projeté pour la première fois lors du San Francisco Documentary Festival (30 mai au 9 juin). Il a également été sélectionné par le JXN Film Festival qui se déroulera du 21 au 26 juillet 2024 à Jackson, Mississippi. La fondation espère ensuite le proposer au grand public. Je n’ai pas choisi par hasard ce 3 juillet pour cet article. Quelques sources (dont sa fondation) continuent en effet de situer la date naissance de John Hurt au 3 juillet 1892, mais sur la base des éléments les plus à jour, on admet généralement aujourd’hui qu’il est en réalité né le 3 mars 1892. Mais l’essentiel, c’est bien que le film existe !

Avec sa femme, chez lui à Avalon. © : Zak Izbinsky.

On ne va pas se quitter sans quelques chansons en écoute de la part de ce chanteur-guitariste d’exception, à la double carrière avec des premiers 78-tours en 1928 puis une reconnaissance internationale dans les années 1960 jusqu’à son décès le 2 novembre 1966.
Frankie en 1928. Son tout premier morceau le 14 février 1928.
Stack O’Lee blues en 1928.
Praying on the old camp ground en 1928.
Spike driver blues en 1928.
Avalon blues en 1928.
Casey Jones en 1963. À la guitare 12-cordes !
Liza Jane (God’s unchanging hand) en 1963. À l’harmonica !
Coffee blues en 1963.
Bye and bye I will see Jesus en 1964.
Pay day en 1964.
Beulah land en 1964.
Keep on knocking en 1964.

© : Mississippi John Hurt Foundation.