Avec Akiyo, festival Terre de Blues, Marie-Galante, 7 juin 2019. © : Dominique Allié / Soul Bag.

J’ai quelque peu négligé les musiques guadeloupéennes ces derniers temps. Aujourd’hui, j’ai envie d’évoquer un formidable chanteur, joueur de gwoka et compositeur que j’admire beaucoup, François (ou Fanswa, Fwansa…) Ladrezeau. Vous avez peut-être entendu parler de cet artiste qui participa en 2019 à l’émission The Voice pour « mettre en avant le gwoka, et je pense que tous les Guadeloupéens et Guadeloupéennes prendront conscience que cette musique, il faut la chouchouter, la chérir et surtout la transmettre ». La transmission… Souvent le seul moyen – et peut-être le meilleur – de perpétuer des traditions musicales et culturelles fondatrices, ce qui nous rapproche inévitablement de genres comme le blues. Ladrezeau est le leader d’un groupe incontournable de l’archipel, Akiyo, qui est aussi l’émanation du mouvement engagé social éponyme.

Avec Akiyo, festival Terre de Blues, Marie-Galante, 7 juin 2019. © : Dominique Allié / Soul Bag.

Le 7 juin 2019, lors du festival Terre de Blues de Marie-Galante, Ladrezeau se produisait au sein de la formation Akiyo Mizik. Dans mon compte-rendu sur le site de Soul Bag, très impressionné par la performance du groupe, je ne dissimulais pas mon enthousiasme : « Sur scène, la prestation dépasse le “simple” concert, on assiste à un spectacle artistique et culturel complet, on se croirait presque face à une pièce avec ses actes. On est pris dans un tourbillon de chants, de danses, d’harmonies vocales, avec une incroyable luxuriance musicale et toujours la part belle donnée aux percussions. (…) Et le tout dans une ambiance indescriptible avec une foule considérable digne des plus grands festivals européens. » Avec Akiyo, François Ladrezeau a enregistré une dizaine d’albums depuis 1992 (discographie à cette adresse), mais aussi un en duo avec le pianiste Michèl Mado, « Rèkonésans », en 2015. On trouve de nombreuses vidéos en ligne consacrées à cet artiste, maisj’aime particulièrement celle-ci, qui date de 2020 et donne une juste et belle idée de son art, avec en deuxième partie quelques emprunts au jazz des plus convaincants. Un grand monsieur. Respect.