Vous connaissez cette chanson. Vous connaissez son interprète. Blues power, la bien nommée, incarne bien plus que d’autres la puissance d’expression du blues. Albert King l’a sans doute jouée des centaines de fois, pour le moins. Il y a tout juste cinquante-deux ans, le 23 septembre 1970, au Fillmore East à New York, il a donc remis ça. Cette version fait partie des blues que j’écoute le plus souvent, au moins une fois par semaine depuis une quarantaine d’années. Il m’arrive de l’écouter plusieurs fois de suite, les yeux fermés, très fort, moins fort, comme on respire, soupire. Sans jamais me lasser. Parfois, tout en sachant combien c’est vain, une question me taraude : « Est-il possible de mieux jouer de la guitare ? ». Je n’ai bien sûr pas la réponse, peut-être que ma propre raison s’évade, mais cela me rend heureux. La puissance du blues, sans doute, irrépressible, indicible, inexplicable, vitale…
Albert King, Blues power, 23 septembre 1970.
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