© : Discogs.

Disparue brutalement à seulement trente-trois ans, Valerie Wellington avait toutes les qualités pour s’imposer parmi les meilleures vocalistes de sa génération. Née Valerie Eileen Hall le 14 novembre 1959 à Chicago, elle apprend le piano à cinq ans, et à douze ans, elle chante avec les Chi-Town Instamatics qui reprennent Aretha Franklin et Aretha Franklin, puis se produit avec Lee Shot Williams. À partir de dix-huit ans, elle entame un cursus de trois ans de chanteuse d’opéra au conservatoire de musique de Chicago, tout en apparaissant également au théâtre, où elle incarne Ma Rainey et Bessie Smith. Elle revient toutefois au blues en 1982 et commence à fréquenter des bluesmen de la Windy City dont Big Walter Horton.

Au Chicago Blues Festival, 1987. © : Paul Natkin.

Grâce à sa voix singulière, puissante et souple, sa réputation grandit, et en 1984, elle signe un superbe album chez Flying Fish, « Million Dollar Secret », entourée des Teardrops et d’autres grands bluesmen : Aron Burton, Nick Holt, Casey Jones, Nate Applewhite, John Primer, Magic Slim, Billy Branch, Sunnyland Slim et John Littlejohn ! Trois ans plus tard, elle apparaît sur la compilation « The New Bluebloods – The Next Generation Of Chicago Blues » (Alligator), joue le rôle de Big Maybelle dans le film Great Balls of Fire de Jim MacBride (1988), puis signe en 1992 son deuxième album, « Life In The Big City » (GBW), toutefois moins réussi que le premier. Ce sera hélas également le dernier, car elle voit la brillante carrière qui l’attendait tragiquement stoppée le 2 janvier 1993 par une rupture d’anévrisme. Je vous propose de la retrouver en public avec A fool for you, Got my mojo workin’et Down in the dumps.

 

© : Alligator.

 

À Chicago, 28 juin 1987. © : Paul Natkin / Getty Images.