Je connaissais peu Denis Leblond. Bien sûr, je savais qu’il était depuis (presque) toujours le Tortilleur de l’ombre auprès de Benoît Blue Boy, celui qui ne trouve pas sa place sur scène, mais celui qui met justement tout en scène pour que les artistes qu’il représente évoluent dans les meilleures conditions. Tourneur, agent, ami, Denis était tout cela pour Benoît et ses musiciens. Grâce à lui, nous n’avons jamais manqué des disques de Benoît pour notre émission Bluesy à Grenoble. Et quand, en juin 2014, nous avons entretenu le rêve un peu fou de faire venir Benoît à Grenoble pour les vingt-cinq ans de notre émission, Denis s’est multiplié pour favoriser l’opération. Ce fut d’autant plus méritoire qu’il souffrait alors de problèmes respiratoires qui le handicapaient au quotidien.
Et Benoît est venu. Pas Denis. Mais le temps d’un déjeuner en terrasse d’un restaurant grenoblois, Benoît nous a longuement parlé de Denis, et j’ai eu la sensation de mieux le connaître. Alors aujourd’hui, apprendre le décès de Denis Leblond à seulement soixante ans, des suites de la Covid-19, me touche tout particulièrement. J’imagine la tristesse de Benoît, de ses musiciens, de la famille, des proches, des amis… Et je m’associe évidemment à leur peine.
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