Koester et des clients dans son magasin, le Jazz Record Mart. © : Chicago Tribune.

Je dois d’abord vous présenter mes excuses. Dans mon article du 20 octobre 2022, je vous promettais pour le 30 octobre, qui marquait les quatre-vingt-dix ans de la naissance de Bob Koester, la traduction en français d’une interview inédite réalisée en 1982 par Cary Baker. Première erreur : je me suis trompé de date, partant de l’idée que Koester était né un 31 octobre. Je m’apprêtais donc à publier ma traduction hier. Deuxième erreur : je croyais avoir terminé hier, mais un saut de page insidieux m’a révélé une partie supplémentaire de l’entretien que je n’avais pas vue. Pardon pour ces errements, et c’est donc ce 1er novembre que je peux enfin la publier dans son intégralité. De cette conversation qui n’a pas été enregistrée mais retranscrite à partir de notes d’époque prises par Baker, je n’ai rien changé. Je me suis juste contenté d’étoffer les transitions et d’ajouter quelques notes quand je l’ai estimé nécessaire. Il s’agit en tout cas d’un document précieux et assez exceptionnel concernant le fondateur de Delmark, qui a permis au blues de continuer d’exister, au niveau national comme international, durant sept décennies. Et ses successeurs poursuivent son œuvre !

Koester en mars 1958 devant le magasin de Seymour Schwarz sur South Washbash Avenue, qu’il acheta et qui devint sa première boutique à Chicago. © : The Art Section.

Pour Bob Koester, tout a commencé à Wichita dans le Kansas, où il est donc né le 30 octobre 1932.
J’ai grandi à Wichita, où la culture n’existait pas… Ma famille était catholique et républicaine. Mon père était géologue, et j’ai travaillé en vue de devenir caméraman. J’avais deux frères. Le premier bossera chez Universal pour le film Jonathan Livingston le goéland [réalisé en 1973 par Hall Bartlett]. L’autre sera plus créatif et fera dans le porno…

Sa jeunesse est marquée par un intérêt précoce pour le jazz mais aussi la poliomyélite.
J’ai commencé à m’intéresser au jazz quand j’étais en sixième en écoutant Fats Waller et Eddie Condon, alors que j’avais la polio. Tout le monde la contractait à l’époque et on ne savait pas vraiment quoi faire contre ça, c’était avant le vaccin de Salk (1), on nous emmenait à l’hôpital et on enveloppait les parties atteintes avant de les plonger dans l’eau chaude. Mais la polio était préférable au traitement, qui provoquait des douleurs d’estomac et des maux de tête. Bon, j’ai une jambe plus courte que l’autre… Ma mère rassemblait mes amis, mais personnellement j’en avais peu, pour leur dire que je boitais mais qu’il ne fallait pas l’ébruiter. Je ne boite pas. Mais peut-être que ma mère continue de réunir mes amis pour leur dire : « Bob boite mais n’en parlez pas ! »

En studio avec Mike Bloomfield, Sleepy John Estes, Yank Rachell et Hammie Nixon, 1963. © : Ray Flerlage/Cache Agency.

Sa véritable vocation naît au lycée puis lors de ses études universitaires à Saint-Louis.
Je m’impliquais toujours plus dans le jazz. J’étais censé étudier les mathématiques ou la technologie si je ne pouvais devenir caméraman, réalisateur ou producteur. Mais j’ai toujours été une sorte de producteur. Je pensais qu’après ma carrière cinématographique, je prendrais ma retraite pour ouvrir un magasin de disques, et peut-être créer un petit label. Dans le cadre de mon troisième cycle à l’université de Saint-Louis, j’aurais dû partir étudier à l’école de cinéma de l’UCLA [à Los Angeles]. Mes potes suggéraient que je devais opter pour une université jésuite comme Loyola à Chicago ou à La Nouvelle-Orléans. Mais j’ai sagement décidé d’y renoncer car je m’impliquais dans la scène jazz de Saint-Louis. Un groupe de jazz Dixieland jouit à un bloc du campus. Un petit club de bop se trouvait à trois blocs, en face d’une taverne tenue par un type du nom de Charles Thompson, gagnant du Ragtime Piano Contest (2) en 1916. Tab Smith (3), l’auteur de Hurricane, se produisait à deux blocs du campus… Il était donc bien plus sage de rester à Saint-Louis, car si j’étais allé à l’université à La Nouvelle-Orléans ou à Chicago, je suis sûr que j’aurais œuvré dans le business du disque au lieu d’être le grand réalisateur que je suis devenu ! [rires].

Ses débuts comme collectionneur le mèneront logiquement au commerce de disques.
Je devins d’abord collectionneur de musique populaire des années 1930. J’avais des paquets de disques. Ma chambre d’étudiant ressemblait à une boutique d’occasion. Je vendais par correspondance, mais je voulais un véritable magasin de disques. J’ai fini par repérer une petite boutique à Laclede & Grant. J’y suis resté durant mes études, puis je suis allé à Delmar et DeBaliviere [quartiers de Saint-Louis]. J’aimais toujours Saint-Louis mais je commençais un peu à déprimer, tous mes restaurants préférés avaient fermé !

David « Honeyboy » Edwards devant le Jazz Record Mart. © : New City Music.

Au début des années 1950, Koester décide de créer son label.
J’ai démarré le label quand je vivais encore à Laclede, il s’agit maintenant de Laclede Village, avec des habitations de faible hauteur. Le mur à l’est du magasin de disques était la frontière ouest du ghetto noir. Il y avait des Pruitt Homes [logements sociaux] sur Biddle Street, une rue célèbre fréquentée par les Noirs. Dès lors, je me levais chaque matin, il m’arrivait parfois de dormir seulement quinze minutes puis je me réveillais, j’avais pris l’habitude de rattraper le manque de sommeil entre les cours. De toute façon, j’étais tellement noctambule que j’étalais mes nuits sur différentes sessions d’enregistrement… Ma motivation première était de rassembler l’argent dont j’avais besoin pour le label. Il en fallait peu pour que l’on considère qu’un disque de blues ou de jazz était un succès, il suffisait juste de faire mieux que le précédent, et le blues marchait mieux que le jazz.

Les premiers pas à Saint-Louis se font dans la douleur.
J’ai vraiment lutté à Saint-Louis quand j’achetais mes disques dans des boutiques d’occasion. L’essentiel de mon capital provenait de l’acquisition de bonnes collections de 78-tours. Mon père m’accordait une indemnité, que je dépensais entièrement pour l’achat des disques, et je travaillais dans une cafétéria, chez Garavelli. Je n’avais pas de souci côté nourriture, mon père payait pour ça. Mais mon train de vie en prit un coup quand mon allocation passa de 200 dollars par mois à 75 dollars. Disons que c’était un peu comme un pot-de-vin pour m’obliger à rester concentré sur mes études…

En studio. © : Sound Of The Hound.

On doit à Delmark la collection Roots of Jazz, qui se compose en fait de disques de blues. Koester est en effet convaincu que le jazz doit beaucoup au blues…
J’estime que le blues est à l’origine du jazz, qui a ses racines dans le gospel et le blues. Il n’est pas impossible que nous nous mettions au gospel. Bien des acteurs du jazz ne reconnaissent pas le blues. Bon sang, la polka est un ingrédient du jazz dans le Minnesota où ils en intègrent pour étoffer les groupes de Dixieland. Tout ce qui est dans l’air du temps fait partie des racines du jazz, mais le blues a joué un rôle important.

Inévitablement, pour profiter au mieux de son magasin et de son label, Koester sait qu’il doit se rendre à Chicago.
J’ai déménagé [à Chicago] grâce à John Steiner, qui avait un label appelé Steiner-Davis (SD) Records et enregistra Red Norvo, Baby Dodds, etc. En 1949, il racheta l’ancien label Paramount à Grafton, Wisconsin, ainsi que Black Swan. Il possédait aussi Riverside Records, mais il n’en fit rien. Il envisageait de me vendre les droits de la compagnie discographique [Paramount]. J’avais réuni un petit capital, j’ai acheté une voiture et loué deux remorques qui contenaient tout ce dont j’avais besoin : beaucoup de disques et de pochettes vides. En attendant d’acheter un lit pliant à Erwin Helfer (4), je dormais sur des cartons de pochettes de 33-tours avec des couvertures. J’ai fait ça pendant deux ou trois mois sur les avenues Wabash et Chicago. Je vendais des 78-tours pour Steiner moyennant une commission. J’ai trouvé deux belles collections de 78-tours. Je n’ai jamais peint d’enseigne sur ma devanture, mon appartement servait de lieu de vente et de travail, je le louais pour 125 dollars, une sacrée somme pour un tel bien immobilier. J’appris alors que le magasin de disques de Seymour Schwarz (5) sur South Washbash Avenue était à vendre. Seymour m’appela et vint chez moi pour me dire qu’il voulait vendre la veille du jour où j’allais faire une offre. Il avait débuté dans le business avec une charrette à bras sur Maxwell Street. J’ai acheté sa boutique en mars 1958 que j’ai payée 1 500 dollars. On a déménagé au 7 West Grand Avenue en septembre 1963. La suite appartient à l’histoire.

« Hoodoo Man Blues » de Junior Wells (1965), sans doute l’album le plus célèbre du catalogue Delmark, et l’un des plus grands disques de l’histoire du blues. © : Discogs.

Dans la Windy City, Bob Koester rencontre des acteurs influents du blues local, dont Joe Segal, futur promoteur au Chicago’s Jazz Showcase, et le pianiste et producteur Erwin Helfer.
Joe Segal travaillait dans une bijouterie. Il a décidé de travailler avec nous, et depuis, il a toujours été présent en toutes circonstances. Il nous a amenés Ira Sullivan et le John Young Trio. Je me souviens d’une grève de l’acier cet automne-là, et bon nombre des clients du South Side partirent. Et je devais payer les factures de ces fichus disques… Erwin Helfer étudiait à Tulane, il est venu en ville pour enregistrer Speckled Red. Il achètera plus tard un magnétophone Crown, je pense que cela ne se fait plus aujourd’hui. C’était un magnéto pour professionnels, mais il n’épargnait pas les bandes. Je faisais des versements de 5, 10 et 25 dollars. Il n’y a pas grand intérêt à commercialiser les enregistrements d’artistes décédés (comme Speckled Red aujourd’hui), on n’est pas d’une grande aide…

Toujours à Chicago, Koester a aussi écumé les clubs pour voir les principaux artistes et bien s’imprégner de la scène de la ville
J’ai passé du temps à Chicago pour apprendre la scène. Je prenais le métro, j’allais voir [le tromboniste] George Brunies à Bryn Mawr et [le pianiste] Art Hodes, qui jouait à deux blocs sur Thorndale et Broadway. Little Brother Montgomery se produisait au Hollywood Show Lounge, un bar à cocktails. Il jouait du piano pour Otis Rush, avec trompette, saxo ténor et saxo baryton. C’était ma première expérience avec le post-urban blues d’un Muddy Waters. J’ai toujours voulu enregistrer Otis mais je le savais hors d’atteinte. Je n’avais encore rien sorti de Speckled Red ou de Big Joe Williams. J’allais souvent voir Muddy Waters avec James Cotton à l’harmonica au Smitty’s Corner, et il m’a parlé d’un nouveau venu, Mighty Joe Young, qui jouait au Green Door sur 63rd Street avec Billy Boy Arnold, qui reprenait des plans des 78-tours de John Lee « Sonny Boy » Williamson. Je pense qu’il a déjà enregistré pour Vee-Jay.

Prob. au début des années 1970. © : Chicago Sun-Times.

Bien entendu, Koester découvre également progressivement des lieux mythiques comme Chicago’s Record Row (6)
En fait, à mon arrivée à Chicago, j’ignorais que bien des labels de blues des années 1950 avaient déjà cessé leurs activités. Je me souviens avoir été conduit chez United Distributors, qui avait quitté Cottage Grove pour South Michigan Avenue Record Row. Quand nous avons sorti des 33-tours 25 cm, la réponse de James H. Martin sous assomma : le plus important distributeur de la région, MS Distributors, n’était pas intéressé. Nous avons alors choisi Allstate Distributors quand Hy Frumkin vendit son affaire à Paul Glass.

Il vécut également le phénomène du Folk Revival dans les années 1960.
La musique folk était énorme, autant que le rock, avec nombre d’acteurs en commun. Je suis parti en Europe avec Sleepy John Estes. Des artistes comme Dave Van Ronk, John Hammond et Eric Von Schmidt – des chanteurs blancs – vendaient leurs disques par dizaines de milliers.

Le chanteur, harmoniciste et guitariste Charlie Musselwhite, qui ne connaissait personne à son arrivée à Chicago, trouva en Koester un premier guide.
Charlie est venu à la boutique un jour. Je remontais du sous-sol, et j’ai vu ce gars semblable à un vieil orphelin avec une guitare dans le dos. Charlie a bossé pour nous, en envoyant des disques pour un maigre salaire, mais j’avais fait une bonne affaire avec un quatre-pièces sur Grand, et je lui ai loué la chambre du fond pour 25 à 50 dollars la semaine.

Avec Cadillac Baby et Detroit Jr., Jazz Record Mart, Chicago, 1972. © : Emmanuel Choisnel / Soul Bag Archives.

Alors que le blues dit « blanc » connaît un fort développement dans les années 1960, Koester côtoie Pete Welding, Paul Butterfield, Mike Bloomfield…
Pete Welding est un grand producteur et rédacteur de notes de livrets, et j’ai distribué quelque temps le catalogue de son label Testament. Mais on s’est violemment opposés au sujet de Junior Wells. Il a attribué deux étoiles à « Hoodoo Man Blues » dans Downbeat. Ce fut le début de la fin d’une très belle amitié. Pete pensait que Junior était un proxénète vantard ou quelque chose comme ça [rires]. Nos désaccords portaient aussi sur la valeur de bien des artistes blancs. Je n’ai jamais rien eu à reprocher à Paul Butterfield, hormis qu’il n’était pas un type très plaisant, mais je n’ai pas eu beaucoup affaire à lui, ni avec Elvin Bishop. Mike Bloomfield a contribué à nos travaux d’édition pour 10 dollars par semaine, tout en apparaissant sur deux différents LP avant 1962 quand il étudiait à l’université Roosevelt. Welding m’a dit d’engager Roscoe Mitchell, puis il a attribué cinq étoiles à son album dans Downbeat !

Bob Koester n’a jamais été un grand fan de rock, mais il avait un faible pour Grateful Dead.
Le groupe a repris les arrangements de Junior Wells sur la chanson Good morning schoolgirl de John Lee « Sonny Boy » Williamson. Je suppose que [Lester] Melrose détenait les droits en termes d’édition. Mais sur le disque du Dead, c’était un plagiat note par note de la version de Junior sur « Hoodoo Man Blues ». Junior l’a chantée comme Howlin’ Wolf l’aurait chantée. Ce n’était pas seulement fortuit. Je respecte énormément le Dead, c’est un des rares groupes de rock que je kiffe vraiment. Je n’accordais pas la même attention au Jefferson Airplane pour je ne sais quelle raison. Mais j’aime cette « merde »psychédélique et érotique, en partie parce que j’ai vu un film a cinéma Aardvark [dans le quartier Old Town à Chicago], intitulé The Grateful Dead. Superbe. Et j’aimais tellement cette musique, je la stockais [par ailleurs dans son magasin orienté jazz et blues, où il vendait quelques disques de rock]. Je n’ai jamais eu la sensation de m’être fait avoir, mais ils devraient créditer les arrangements à Junior Wells !

Pour son quatre-vingtième anniversaire en 2012, entouré de Deitra Farr et Bob Stroger à gauche, de son épouse Susan à droite, et de bien d’autres illustres personnages que je ne peux citer ici. © : Michael Jackson / Chicago Reader.

De Magic Sam, Koester dira : « Au départ, je n’avais pas réalisé combien il était bon ! » Cette interview ne serait pas complète sans une évocation de Bruce Iglauer, ancien employé de Delmark et fondateur du label Alligator, au parcours comparable à celui de Koester.
Bruce était le destinataire de nos exemplaires promo quand il animait une émission de radio durant ses études [à l’université du Wisconsin], et il m’a dit : « Je veux venir à Chicago pour lancer une revue sur le blues et un label discographique. » Il était franc, direct. Une fois ici, il s’est rapidement intéressé à Hound Dog Taylor. J’avais bien sûr déjà vu Hound Dog, mais je ne l’avais jamais vu finir un morceau ! Il était ivre et il portait ses grandes et longues mains sur son visage, et je me disais que Bruce était fou [de l’apprécier]. Mais je lui faisais confiance et je croyais à son savoir. Je me souviens qu’il suppliait et implorait, nous devions enregistrer Hound Dog Taylor ! À l’époque je n’engageais vraiment personne car j’essayais d’acheter le bâtiment au 4243 [North Lincoln Avenue] et j’ai dû supprimer des engagements pour cela [il  parle de ses associés les producteurs Ray Townley et Steve Tomashefsky, et de Chuck Nessa de l’Association for the Advancement of Creative Musicians]. Du coup, on dit de moi que je ne respecte pas les personnes qui ont travaillé pour moi pendant dix ans ! [rires].

On doit donc cette interview inédite à Cary Baker fondateur aujourd’hui retraité de Conqueroo, une agence publicitaire consacrée aux musiques originelles qui tire son nom des paroles de la composition de Willie Dixon Hoochie coochie man. Natif de Chicago, Baker écrit pour le Chicago Reader, Creem, Billboard, Record, Bomp!, Trouser Press, Goldmine, Hit Parader, Mix,Illinois Entertainer, Living Blues… Il travailla aussi comme directeur de la publicité pour Capitol Records, I.R.S. Records, Enigma, Morgan Creek, Discovery et Ovation Records. Vous pouvez aussi lire son hommage (en anglais !) publié le 13 mai 2021, suite au décès la veille de Koester.

Avec Tom Marker, Chicago Blues Festival, 2018. © Brigitte Charvolin / Soul Bag.

© : Cary Baker / American Blues Scene pour l’édition originale américaine, et Daniel Léon / Les temps du blues pour la traduction française. Toute reproduction, même partielle, interdite sans l’autorisation écrite des auteurs.

(1). Jonas Salk (1914-1995), découvreur en 1953 du vaccin contre la poliomyélite. Pour la petite histoire, la veuve de Salk, la Française Françoise Gilot, qui fut aussi la femme de Pablo Picasso, aujourd’hui âgée de cent ans, est toujours de ce monde…
(2). Important concours de piano ragtime au cours duquel se confrontaient les meilleurs spécialistes de l’époque. En 1916, Thompson (1891-1964), s’imposa ainsi devant Tom Turpin (1871-1922), le « Père du ragtime de Saint-Louis ».
(3). Le saxophoniste Tab Smith (1909-1971) travailla avec Lucky Millinder, Count Basie, Coleman Hawkins…
(4). Pianiste de blues et de jazz, né le 20 janvier 1936 à Chicago.
(5). Seymour Schwarz (1917-2008) ouvrit son magasin en 1947 puis lança l’anecdotique label Seymour trois ans plus tard.
(6). Artère qui s’étendait sur dix blocs sur South Michigan Avenue, et qui accueillait les principaux labels de musiques afro-américaines, dont Chess et Vee-Jay.