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Suite de notre série d’articles hebdomadaires jusqu’à l’ouverture du festival Terre de Blues (26 au 29 mai 2023). Nous vous proposons aujourd’hui de considérer une artiste guadeloupéenne, Célia Wa, qui se produira dès le 26 mai sur la scène de Murat en ouverture du festival. Native de Paris, Célia grandit toutefois en Guadeloupe à partir de l’âge de six ans, ce qui lui permet d’apprendre dès ses huit ans l’instrument-roi de l’archipel, le gwo ka. Elle fréquente également la fameuse école Kimbol de Georges Troupé (1941-2009), qui comptera parmi ses plus illustres élèves des batteurs-percussionnistes comme son propre fils Sonny Troupé et Arnaud Dolmen, des artistes dont nous parlons souvent ici. Célia monte pour la première fois sur scène à douze ans, et donne de plus en plus de place à un instrument qu’elle privilégiera dès lors pour sa carrière, la flûte traversière, tout en s’adonnant également au chant.

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À dix-huit ans, elle retrouve la région parisienne et élargit son spectre. Sa musique, d’abord teintée d’influences africaines et caribéennes, s’ouvre au jazz et à la soul, avec des emprunts au hip-hop ou encore à la musique électronique. En l’écoutant, il semble d’ailleurs vain d’essayer de coller une étiquette sur le style musical de Célia. C’est un art pluriel hautement personnel, vialequel elle installe un climat envoûtant et souvent lancinant grâce à la flûte, en outre servi par des textes forts particulièrement évocateurs, chantés en créole, voire en anglais. À ce jour, Célia n’a enregistré qu’un disque de sept titres, « Wastral » (Heavenly Sweetness), mais une artiste de ce calibre mériterait d’avoir de nouvelles opportunités. Et le 26 mai, ne soyez pas en retard au rendez-vous à Murat pour découvrir l’univers magique de Célia Wa.

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Voici maintenant une sélection de cinq chansons par cette artiste.
The promised land en 2022.
Yo menné nou la en 2022.
Wastral en 2022.
Dry cry en 2016.
An di manman en 2013.

 

© : Célia Wa / Facebook.