© : Fat Possum.

Dans un article du 29 novembre 2021, je vous disais tout le bien que je pensais de Carl « Buffalo » Nichols à l’occasion de la sortie de son premier album « Buffalo Nichols » (Fat Possum). Une belle découverte que ce chanteur-guitariste aujourd’hui âgé de trente-deux ans, qui a connu un parcours original qui l’a emmené en Afrique de l’Ouest, ce qui n’est pas sans logique pour un Afro-Américain, mais également en Europe de l’Est, ce qui l’est un peu moins. Son inspiration est donc plurielle même si elle repose sur un blues acoustique traditionnel. Son premier disque était excellent, le deuxième fait plus que confirmer et nous convie au rendez-vous des bilans de fin d’année.

© : Texas Monthly.

Il s’intitule « The Fatalist » et sortira le 15 septembre 2023, toujours chez Fat Possum. La voix est grainée mais elle passe de l’apaisement du songster à l’âpreté du bluesman du Deep South. Il en est de même pour la guitare, agile en (faussement) simple picking, et contenue, sous contrôle et expressive en slide. Les arrangements sont malins, harmonieux, parfois déroutants. Quant aux textes, ils sont empreints d’une certaine gravité perturbante comme sur le précédent opus, mais tellement actuels, et même « sociétaux ». Vous l’aurez compris, je suis tombé sous le charme de ce nouvel album, qui fait partie de ceux que j’écoute le plus ces dernières semaines. Pour vous faire votre propre idée, vous pouvez écouter les trois extraits disponibles, Love is all, You’re gonna need somebody on your bond et The difference.

© : Barns of Rose Hill.