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Superbe chanteuse de R&B active dans les années 1950, Varetta Dillard nous laisse une soixantaine de faces. Le label Jasmine, spécialisé dans les rééditions, sortira le 12 janvier 2024 une anthologie intitulée « The Essential Varetta Dillard – Easy, Easy Baby – 1951-1962 ». Elle regroupe sur deux CD soixante-deux chansons, et la sélection de Jasmine se veut très complète en intégrant des faces sur lesquelles Dillard est accompagnée par d’autres artistes et formations, à savoir H-Bomb Ferguson, les Roamers, les 4 Students, les Nitecaps, les Cookies, les Cyclones (avec un Eddie Jones qui n’est pas Guitar Slim…) et les Thomases. Né le 3 février 1933 à Harlem, New York, Varetta Dillard souffre de pseudarthrose congénitale à une jambe (absence de consolidation osseuse), ce qui l’oblige à se déplacer avec des béquilles. Elle trouve refuge dans le chant, et en 1951, à dix-huit ans, elle remporte deux concours à l’Apollo Theater, ce qui lui permet d’enregistrer pour Savoy la même année.

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À l’aise dans les ballades, le jump blues et même le blues « pur et dur », elle place plusieurs chansons dans le top 10 des charts R&B, dont Easy, easy baby (1952), Mercy, Mr. Percy (1953) et Johnny has gone (1955). Ses dernières faces datent de 1961, même si deux d’entre elles (avec les Thomases) sortent l’année suivante. Elle se produit toutefois avec le groupe de gospel de son mari Ronald Mack, les Tri-Odds, avant d’exercer comme musicothérapeute pour les enfants souffrant de maladies chroniques. Varetta Dillard nous a quittés le 4 octobre 1993 à soixante ans, des suites d’un cancer. Je ne m’attarde pas sur sa biographie et je vous invite à lire le portrait publié dans le numéro 252 de Soul Bag. Mais cela ne m’empêche pas de vous proposer trois chansons en écoute, Double crossing daddy (1952, avec Mickey Baker à la guitare !), Mercy, Mr. Percy (1953, avec cette fois Lonnie Johnson !) et Fly by night (1962, Varetta & The Thomases).

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