© : Paul Garon / Facebook.

La période est décidément bien sombre pour les auteurs et chercheurs sur le blues… Moins d’un mois après la disparition de Peter B. Lowry (lire mon article du 3 juillet 2022), Paul Garon a quitté ce monde hier 26 juillet 2022, à l’âge de quatre-vingts ans. Né le 6 juillet 1942 à Louisville, Kentucky, ce fils de médecin et diplômé en sociologie découvre le blues en 1959 en entendant Sonny Terry et Brownie McGhee. Il décide ensuite de s’installer à Chicago et figure parmi les fondateurs de la revue Living Blues en 1970. Il écrira également pour Race Traitor, une revue abolitionniste. Connu pour ses travaux sur le surréalisme, Garon s’est distingué en s’intéressant à différents aspects du blues comme sa portée poétique et culturelle, mais également comme biographe (Memphis Minnie et Peetie Wheatstraw). Dès lors, il nous laisse une série de livres passionnants et. importants : Woman With Guitar: Memphis Minnie’s Blues (avec Beth Garon, City Lights Books, 1992), Blues and the Poetic Spirit (City Lights Publishers, 2001), The Devil’s Son-In-Law: The Story of Peetie Wheatstraw and His Songs (Charles H. Kerr, 2003) et What’s the Use of Walking if There’s A Freight Train Going Your Way? Black Hoboes and Their Songs (avec Gene Tomko, Charles H. Kerr, 2006). Je vous suggère aussi la lecture de Pioneers of the Blues Revival de Steve Cushing (University of Illinois Press, 2018), qui rassemble des interviews de Paul Garon et d’autres éminents spécialistes dont Paul Oliver, Sam Charters, Dick Waterman, Gayle Dean Wardlow, Bob Koester, John Broven, Mike Rowe, Jim O’Neal, Jacques Demêtre, David Evans, Chris Strachwitz, Mack McCormick…